René MARGOTTON
- Peintre de la lumière
L’œuvre de Renée MARGOTTON qui reflète
intensément ses dons de voyant, pourrait être considérée comme ‘’l’autoportrait
spirituel de sa personnalité’’.
Il prête à ses personnages, les yeux
‘’immenses’’ d’une âme avide de contemplation devant le spectacle de la
création.
Pour lui, comme pour beaucoup de
‘’Peintres de la Lumière’’, la rédemption est la seconde phase de l’achèvement
de l’homme - à travers son chemin sur la terre.
Le ciseau du ‘’ sculpteur’’ qui s’appelle
‘’épreuve’’ déchire son âme de poète, pleine de tendresse pour la créature en
pleine mutation, dont il imagine l’ineffable beauté au terme du voyage.
Issus de la richesse de sa palette dans
la magnificence des couleurs, éclatent des paysages faits pour l’enchantement
des âmes neuves.
De ceux-ci surgissent de temps à autre,
d’étranges entités, à demi-désincarnées, qui, dans une aura de corps éthériques
esquissent ou plutôt suggèrent des battements d’ailes innombrables.
Par myriades, elles s’entrecroisent,
s’épousent, sans jamais se briser dans la lumière d’un autre monde, symbolisant
le destin d’une humanité confondue enfin dans le creuset du Dieu Amour.
Comme sa Bernadette, extasiée devant la
lumière surgie du rocher : Margotton prophète et poète devant les
épousailles du Créateur et de sa Créature, pourrait nous décrire sa
vision : ‘’Je la regardais tant que je pouvais’’.
Quant au message de l’artiste, sans
vouloir ‘’donner de leçon’’ comme disait Rouault si grand dans son humilité…
‘’Il nous supplie, il nous conjure de
suivre au pied du calvaire d’un fils d’homme ou d’un Dieu ’’mort d’amour pour
nous’’ l’attitude de son ‘’cheval de compassion’’.
Tendre coursier, riche d’un cœur
pitoyable dont beaucoup d’humains semblent aujourd’hui démunis…
Douce créature, au cœur d’or, dont les
ancêtres cheminèrent certainement à côté des humbles bergers qui précédèrent
les mages aux présents fastueux dans le sillage de l’étoile de Bethléem.
Roger
MALHERBE-NAVARRE