Pierre
MURILLO
INVITE D’HONNEUR POUR
Après ses visions « en
soriennes » douces amères, ses espaces ciblés inscrivant le tableau dans
le tableau, Pierre Murillo a trouvé sa juste dérive dans la mise à jour d’une
iconographie détournée.
Ses intérieurs du XVII siècle, irrigués
par le giclures de l’abstraction, ses vues de Delft échancrées, également
constellées de déflagrations chromatiques en cascade, acheminent une vision
subversive, du moins corrosive, dont la dérision est une manière d’hommage
déguisé.
Gérard
XUZIGUERA
Critique d’Art
Face à un peintre comme Pierre MURILLO,
on peut se demander si avec son art, il ne nous invite pas à une réflexion de
caractère philosophique. Sa forme d’expression, liant le classicisme d’un Vermeer
ou d’un Vinci, avec l’audace de nos modernes abstraits, nous amène à réfléchir
sur la relation qu’il peut y avoir entre
le mystère de la lumière des maîtres italiens du 15ème siècle et les géniaux
tachistes de l’art contemporain.
Peut-être se réfère-t-il à la dialectique
de la vie ; à l’infini recommencement ; comme s’il voulait nous dire
que l’histoire ressurgit toujours ; toujours la même et toujours
différente.
Les images du passé fourniront-elles des
solutions au futur ? C’est le thème d’un débat que nous devons faire avec
honnêteté, sans craindre d’affronter la routine et les dogmes.
C.
ARISTEGUY « Le Pays »