articlemurillo.jpgPierre MURILLO

INVITE D’HONNEUR POUR LA BIENNALE 2008

Après ses visions « en soriennes » douces amères, ses espaces ciblés inscrivant le tableau dans le tableau, Pierre Murillo a trouvé sa juste dérive dans la mise à jour d’une iconographie détournée.

Ses intérieurs du XVII siècle, irrigués par le giclures de l’abstraction, ses vues de Delft échancrées, également constellées de déflagrations chromatiques en cascade, acheminent une vision subversive, du moins corrosive, dont la dérision est une manière d’hommage déguisé.

Gérard XUZIGUERA
Critique d’Art

Face à un peintre comme Pierre MURILLO, on peut se demander si avec son art, il ne nous invite pas à une réflexion de caractère philosophique. Sa forme d’expression, liant le classicisme d’un Vermeer ou d’un Vinci, avec l’audace de nos modernes abstraits, nous amène à réfléchir sur la relation  qu’il peut y avoir entre le mystère de la lumière des maîtres italiens du 15ème siècle et les géniaux tachistes de l’art contemporain.

Peut-être se réfère-t-il à la dialectique de la vie ; à l’infini recommencement ; comme s’il voulait nous dire que l’histoire ressurgit toujours ; toujours la même et toujours différente.

Les images du passé fourniront-elles des solutions au futur ? C’est le thème d’un débat que nous devons faire avec honnêteté, sans craindre d’affronter la routine et les dogmes.

C. ARISTEGUY « Le Pays »